lundi 28 avril 2008

Looks familiar, doesn't it?

Comme [mentionné précédemment] je suis en train de lire Cryptonomicon. J’en suis à peu près au quart, et le week end dernier je suis tombé sur ce passage, que je permets de citer ici (en VO, ne me considérant pas capable d’en donner un traduction suffisamment fidèle). C’est une sorte de modèle pour la rédaction d’un business plan, je l’ai trouvé très marrant... voici donc l’extrait concerné :

MISSION: At [name of company] it is our conviction that [to do the stuff we want to do] and to increase the shareholder value are not merely complementary activities --- they are inextricably linked.
PURPOSE: To increase the shareholder value by [doing stuff].
EXTREMELY SERIOUS WARNING (printed on a separate page, in red letters on a yellow background): Unless you are as smart as Joann Karl Friedrich Gauss, savvy as a half-blind Calcutta bootblack, tough as General William Tecumesh Sherman, rich as Queen of England, emotionally resilient as a Red Sox fan, and as generally able to take care of yourself as the average nuclear missile submarine commander, you should never have been allowed near this document. Please dispose of it as you would any piece of high-level radioactive waste and then arrange with a qualified surgeon to amputate your arms at the elbows and gouge your eyes from their sockets. This warning is necessary because once, a hundred years ago, a little old lady in Kentucky put a hundred dollars into a dry goods company which went belly-up and only returned her ninety-nine dollars. Ever since then the government has been on our asses. If you ignore this warning, read on at your peril --- you are dead certain to lose everything you’ve got and live on your final decades beating back waves of termites in a Mississippi Delta leper colony.
Still reading? Great. Now that we’ve scared off the lightweights, let’s go down to business.
EXECUTIVE SUMMARY: We will raise [some money], then [do some stuff] and increase shareholder value. Want details? Read on.
INTRODUCTION: [This trend], which everyone knows about, and [that trend], which is so incredibly arcane that you probably didn’t know about it until just now, and [this other trend over here] which might seem, a first blush, to be completely unrelated, when all taken together, lead us to the (proprietary, secret, heavily patented, trademarked, and NDAed) insight that we could increase shareholder value by [doing stuff]. We will need $ [a large number] and after [not too long] we will be able to realize an increase in value to $ [an even larger number], unless [hell freezes over in midsummer].
DETAILS:
Phase 1: After taking vows of celibacy and abstinence and foregoing all of our material possessions for homespun robes, we (viz. appended resumes) will move into a modest complex of scavenged refrigerator boxes in the central Gobi Desert, where real estate is so cheap that we are actually being paid to occupy it, thereby enhancing shareholder value even before we have actually done anything. On a daily ration consisting of a handful of uncooked and a ladleful of water, we will [begin to do stuff].
Phase 2, 3, 4, ..., n-1: We will [do more stuff, steadily enhancing shareholder value in the process] unless [the earth is struck by an asteroid a thousand miles diameter, in which case certain assumptions will have to be readjusted; refer to spreadsheets 397-413].
Phase n: Before the ink on our Nobel Prize certificate is dry, we will confiscate the property of our competitors, including anyone foolish enough to have invested in their pathetic companies. We will sell all of these people into slavery. All proceeds will be redistributed among our shareholders, who will hardly notice, since spreadsheet 265 demonstrate that, by this time, the company will be larger than the British Empire at its zenith.
SPREADSHEETS: [Pages and pages of numbers in tiny print, conveniently summarized by graphs that all seem to be exponential curves screaming heavenward, albeit with pseudo-random noise in them to lend plausibility].
RESUMES: Just recall the opening reel or The Magnificent Seven and you wont have to bother with this part; you should crawl to us on hands and knees and beg us for the privilege of paying our salaries.

lundi 14 avril 2008

21

Hier j’ai été voir 21. Le film raconte l’histoire d’une bande d’étudiants au MIT, entraînés à compter les cartes au blackjack (non, pas au Jack Black, tututu :D ) par leur prof de math, et allant mettre en pratique leurs talent à Vegas. Le tout est inspiré d’une histoire vraie. J’en avais d’ailleurs déjà entendu parler dans un reportage qui avait été diffusé sur arte et qui m’avait déjà beaucoup plus à l’époque.

Je vous le dit tout de suite j’ai adoré. Ce n’est certainement pas le film de l’année, mais la sauce prend tout de suite et on passe deux heures très agréables. Kevin Spacey (acteur que j’apprécie particulièrement, que j’ai vu récemment dans le très bon La vie de David Gale) est magistral en prof de math ex-joueur de cartes, le héros - acteur dont je n’avais jamais encore entendu parler - est plutôt bon et sa ressemblance avec Ewan McGregor est plutôt bien assumée, Laurence Fishburne est tout a fait crédible en méchant, même s’il se la joue peut-être un peu trop Morpheus et la présence féminine en la personne de Kate Bosworth ne gâche rien. Les dialogues sont bons et souvent teintés d’humour et l’histoire, à peine romancée par rapport à la réalité, tient très bien la route. Résultat, on passe deux heures très agréables.

Funny Games U.S.

La semaine dernière je suis allé voir Funny Games U.S. de Michael Haneke avec Naomi Watts et Tim Roth. Si vous avez aimé American Psycho et/ou Orange mécanique courez le voir, sinon réfléchissez-y à deux fois ;) . En tout cas, dans le style, il est tout simplement excellent. Les deux héros de décomposent littéralement sous l’œil de la caméra et Michael Pitt et Brady Corbet sont parfaitement crédibles en tant que “joueurs” sadiques.

Les longs plans fixes sans dialogues sont d’une intensité extrême malgré le fait qu’il ne s’y passe strictement rien, et c’est toute la force de ce film. Assez dur à expliquer, mais si la bande annonce vous met l’eau à la bouche, courez le voir, mais âmes sensibles s’abstenir.

Et dire que tout à commencé avec un œuf.

lundi 24 mars 2008

Playlist de la semaine

Petit trackback manuel sur le dernier billet d’Older et plus généralement tous les billets de la série des “Discover Our MuzikZ !”. Pour voir mes appréciations, ça se passe dans les commentaires...

vendredi 21 mars 2008

Néologisme

Dans la longue série des néologismes liés aux nouvelles technologies et en particulier à internet, il en est un que j'affectionne particulièrement. Je ne sais pas si ça vient du fait que ce ne soit pas un anglicisme, ou pire un anglicisme traduit. Je ne garderai pas le suspense plus longtemps, il s'agit de l'expression "je plussoie".

Je le donne ici à la première personne du singulier au présent de l'indicatif d'une part parce que ce verbe est employer la plupart du temps sous cette forme et d'autre part ne sachant quelle forme infinitive utiliser : "plussoir", ma préférée ou "plussoyer", qui semble emporter la majorité des voix dans ce que j'ai pu lire çà et là sur le net.

Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Je plussoie est employer pour signifier son adhésion, son accord avec des propos précédemment énoncés par un tiers. Il provient des forums de discussion et des messageries instantanées dans lesquels de nombreux utilisateurs utilisent le symbole +1 pour marquer leur accord ; en quelque sorte pour dénombrer les personnes (en plus de celui qui à formulé l'idée initiale) ayant le même point de vue sur le sujet traité. Lu "plus un", ce symbole à donc donné naissance à ce nouveau verbe qui sera peut-être un jour dans les dictionnaires...

Alors, plussoir ou plussoyer ?

jeudi 13 mars 2008

Libriste de droite

Suite à l’article publié sur le Framablog mettant en relation le monde des logiciels libres et la citation de Nicols Sarkozy suivante : « Parce que je pense qu'il faut créer des richesses avant de les partager », j’ai posté un commentaire et comme ce dernier est bien plus long que ce que j’avais pensé au départ, j’ai décidé de le re-publier ici (je l’ai un peu remanié pour le faire correspondre au format billet).

Ce qui est amusant c’est que Tristan Nitot (président de Mozilla Europe) a publié un billet similaire sur son blog quelques jours auparavant... et que je l’avais mis dans ma liste d’articles “à lire à tête reposée”.

Pour re-situer le contexte que réponds donc au billet de aKa, qui pose en conclusion la question : Et si, parfois, la richesse d'une création venait avant tout de son partage ?

Dans le cas de Wikipedia, ce sont les connaissances des utilisateurs qui sont la richesse à partager. Wikipedia (le site) n’est que le moyen mis à disposition pour effectuer ce partage. Par ailleurs, les connaissances qui y sont partagées on bel et bien été crées avant leur publication sur Wikipedia.

De même pour un projet de logiciel libre, il faut une idée de départ, originale de préférence. C'est cette idée qui constituera alors la richesse du projet (sa valeur ajoutée). Elle évoluera bien évidemment au fil des apports de la communauté. Mais ces apports ne sont rien d'autre que des idées originales, qui ont germé dans l'esprit de leurs créateurs avant qu'il puissent la partager. Car sans idée de départ pas de projet possible.

Je pense donc qu'il faut créer des richesses pour pouvoir les partager, et que les richesses ne proviennent pas du partage, mais de ceux qui partagent.

En revanche la force du libre est bien évidemment son côté collaboratif. Contrairement à un projet fermé, n'importe qui peut apporter ses richesses (idées) au projet de son choix. Dans son billet aKa dis : "GNU/Linux sans le partage aurait tout simplement perdu toute sa richesse", je pense plutôt qu'il aurait perdu la richesse qu'ont su apporter les contributeurs. Ce n'est pas le partage en lui même qui fait la richesse d'un projet, ce sont les idées qui sont partagées (réunissons un bande d'incompétents, mettons les sur un projet a priori intéressant, et voyons s'il en ressort quelque chose).

L'un des principes du libre est la méritocratie, plus on participe et correctement à des projets libre, plus on est rémunéré (par forcément financièrement, il y a le plaisir de participer à un projet qui nous tient à cœur, la reconnaissance de la communauté, etc.). J’irai donc jusqu’à dire que cela rejoint une autre idée de notre président : "Travailler plus pour gagner plus".

Et c'est une des choses que je trouves fascinantes dans le libre, c'est qu'on peut aussi bien le voir comme politiquement à gauche, comme à droite. Chacun peut donc s'y retrouver, et c'est, je crois, un force de plus à son crédit.

dimanche 9 mars 2008

Mémoire vive... core dumped !

Je l’ai enfin fini. Je n’ai pas grand chose à ajouter à tout ce que j’ai déjà dit à propos de ce livre. Parmi les dernières nouvelles que j’ai lu, deux sortent quelque peu du lot. à la fois originales, compréhensibles Finissons-en avec l’an 2000 et Parions sur l’avenir sont les deux nouvelles que j’ai préférées de tout le recueil, si je me souviens bien. Comme quoi j’ai bien fait de le lire jusqu’au bout !

Le premier raconte comment d’hypothétiques maîtres du monde font en sorte que tout le monde ait l’an 2000 qu’il espère, ou plutôt que toutes les prophéties les plus saugrenues sur l’an 2000 deviennent réalité. Le ton est léger mais l’histoire est intéressante et le format nouvelle convient parfaitement.

Le second, quant-à lui part d’un récit “banal” de voyage dans le temps et glisse de la manière la plus incongrue vers un roman d’anticipation financière. L’aspect voyage dans le temps m’a forcément intéressé - je suis très friand de tous les paradoxes que l’idée même de voyage dans le temps soulève - et une question est posée à laquelle je n’avais jamais pensé : si un jour le voyage dans le temps était inventé, ne serions nous pas envahis de “touristes” temporels venant de différentes époques futures ? Même si on peut facilement trouver de nombreux arguments poussant à répondre par la négative, je trouve l’idée intéressante...

Dans cette nouvelle est également évoquée l’évolution de la notion de classe sociale. Dans le futur imaginé par l’auteur, les “pauvres” du futur ont les même “privilèges” et possibilités que les plus “riches” d’aujourd’hui, en revanche le “riches” du futur ont des possibilités au delà même de l’imagination. Cela pose, à mon sens, la question de l’importance des inégalités. Le problème le plus important aujourd’hui est-il celui de la pauvreté ou des inégalités ? En écoutant le discours de certains politiques, on pourrait croire que c’est la seconde proposition qui prévaut. Je ne pense pas. Où est le problème si demain les nantis sont dix ou cent fois plus riches qu’aujourd’hui mais que les “pauvres” ne le sont plus (c’est-à-dire n’ont pas de problème pour avoir un logement décent, de quoi se nourrir correctement tous les jours trois fois par jour, etc.) ? Je pose simplement la question. J'ai aussi appris cette semaine que le calcul seuil de pauvreté était le suivant : 60% du revenu médian (revenu pour lequel 50% des gens touchent plus, 50% moins). Je trouve étrange que ce seuil censé définir un état absolu (la difficulté de vivre avec un revenu inférieur ou égal à ce seuil) soit en réalité relatif au reste de la population. Cela revient à dire que si le plus petit revenu de France était de 2000€/mois et quels que soient les prix des biens de première nécessité, les personnes gagnant 2000€ et légèrement plus seraient considérées comme pauvres...

Bon, c’était la petite note politique du jour, comme quoi même dans ce livre qui est loin de déclencher mon enthousiasme j’ai quand même trouvé des parties qui m’ont intéressées.

mardi 4 mars 2008

Microsoft Office Live

Pour mon premier billet technique je voulais parler du phénomène de long tail. J'ai commencé l'article, mais il viendra plus tard, aujourd'hui je vais faire un petit bilan de ce que j'ai vu du nouveau service de Microsoft : Office Live.

Petit rappel des faits

Office Live, c'est un peu la réponse de Microsoft à Google Docs. Face au succès de ce dernier (si vous ne connaissez pas je vous conseille au moins d'y jeter un œil), le géant de Redmond se devait de répondre. Voyons un peu ce que cela donne.

Découverte

Qui peut utiliser ce service ? Ben, je dirais, les utilisateurs de Windows uniquement. Parce que contrairement à ce que dit la page d'erreur qui apparait lorsqu'on utilise un navigateur non compatible, le site ne marche correctement que sous le système de Microsoft.
J'ai en effet testé le service avec les navigateurs / systèmes d'exploitations suivants :

  • Firefox 2.0.12 / Mac OS X 10.5.2
  • Opera 9.2 / Mac OS X 10.5.2
  • Safari 3.0.4 / Mac OS X 10.5.2
  • Firefox 2.0.11 / Windows XP (SP2)
  • Internet Explorer 7 / Windows XP (SP2)
  • IceWeasel 2.0.12 / Debian Etch
Verdict : Les utilisateurs de Linux n'ont aucun accès au service, ceux de Mac OS un accès limité (l'envoi de fichier est impossible, le nom de fichier contenant - soi disant, le fichier testé s'appelait cv.docx - des caractères interdits, et le téléchargement également : on n'obtient qu'un fichier texte appelé owssvr.dll) et par Firefox uniquement et ceux de Windows un accès complet que ce soit avec Internet Explorer ou Firefox.

Quels formats de fichiers ?

Les formats office sont reconnus, ainsi que les formats texte, mais pas les fichiers au standard Open Document. Il est par ailleurs impossible d'obtenir une version PDF des documents créés ou importés.
On constate également que le format ne change pas lors de l'importation/exportation du document : en envoyant un .doc on obtient de nouveau un .doc si on le télécharge, idem pour un .docx.
Les fichiers textes sont appelé "notes" et les feuilles de calcul "listes", enfin je ne devrais pas dire feuille de calcul puisqu'on ne peut justement pas en faire : la seule utilité est une présentation sous forme de tableau. Chose curieuse alors qu'il est possible d'exporter une liste au format Excel, on ne peut pas exporter les notes au format Word. Il n'est pas non plus possible de créer de présentation de type PowerPoint.

Points positifs

Parce qu'il faut quand même en trouver, je citerais l'interface, qui n'est pas dépassante pour un sou comparé à un live mail, ou même Office 2007. La possibilité de créer des espaces de travail différents est également un bonne idée, non seulement pour rester un peu organisé mais cela facilite aussi l'utilisation du partage des fichiers en fonctions de vos catégories (Travail, Maison, Loisirs, par exemple), en revanche les modèles proposés son des plus bizarres pour certain : travail, ok, maison, ok, essai, plus bizarre, équipe de sport, là ça devient vraiment spécifique, pourquoi pas tournoi de belote ?
Enfin dans ces point positifs j'ajouterai les contacts et les calendriers que l'on peut répartir comme on veut dans les différents espaces de travail et qui sont minimalistes, mais offrent les fonctions souhaitées.

Conclusion

Ce service est encore et bêta (Google docs aussi me direz-vous) mais là ça se voit ! Il reste encore une longue route à parcourir pour Microsoft, dont un des arguments face à google docs est son manque de fonctionnalités (sic!). Espérons que les plus gros défaut comme l'utilisation multi-plateforme (un minimum pour un service web) et la compatibilité avec les standards soit possible dans les futures versions.


jeudi 28 février 2008

Long tail

J’ai choisi comme sujet aujourd’hui un phénomène que je trouve particulièrement intéressant puisqu’on le retrouve un peu partout, dès qu’il s’agit de popularité. Je vais donc parler du phénomène de longue traîne (long tail pour les anglophones). J’en ai entendu parler pour la première fois sur le blog de Louis Naugès (passionnant à suivre si vous êtes dans le monde IT). Puis j’en ai à nouveau entendu parler ça et là, comme une sorte de mode, puis j’ai été embauché pour travailler sur un projet qui exploite pleinement ce phénomène.

La longue traîne, qu'est ce que c'est ?

C’est la partie jaune de la courbe suivante, qui représente une population d’éléments, classés par ordre décroissants de popularité. Cela peut par exemple correspondre au classement des occurrences d’un mot dans une langue. On peut parier que les mots “le”, “et”, “est”, ... reviendront bien plus fréquemment que “bafouille”, “bévue” ou “billevesée”. Mais au final, la somme des occurrences des mots les moins fréquents sera plus importante que celle des mots le plus utilisés, ou, pour le formuler de manière plus visuelle, l’aire de la surface jaune sera plus importante que celle de la surface verte.

La courbe suit une loi de Zipf :

C’est bien joli me direz-vous, mais en quoi est-ce intéressant ? Cette courbe est parfaite pour représenter une demande de consommateur. On pourrait prendre également comme exemple la demande en vidéos, en livres, en articles spécialisé, etc. L’important ici est que le nombre total de demandes pour les produits les moins populaires, par effet d’accumulation, peut se retrouver largement supérieur à celui des produits les plus populaires.

Un peu de math

La loi de Zipf nous donne donc cette formule :

n est le n-ième “objet” le plus populaire
K est une constante, elle est égale à la valeur représentant la popularité de l’objet le plus populaire (et dépend donc uniquement de la métrique utilisée pour calculer cette popularité, e.g. nombre de téléchargements, ...)
s est le paramètre de Zipf qui, en gros, joue sur le nombre d’objets les plus populaires, c’est en quelque sorte la clé de la formule.


Un modèle c’est bien, mais dans la réalité ?

Petit exemple, iTunes (le service de vente de musique en ligne d’Apple) par exemple vend chaque mois 98% de son catalogue ! La boutique en ligne profite du fait que le coût de stockage et de distribution de ses titres est totalement marginal. Alors qu’avec des magasins classiques (des disquaires, pour rester dans le monde de la musique) le stockage est limité à la taille du magasin l’offre est nécessairement réduite, le vendeur se tournera alors naturellement vers les titres qui lui rapporteront le plus, la dématérialisation du support permet une offre potentiellement illimitée.
Pour continuer dans les exemples amazon profite également des conséquences de la longue traîne.

J’ai constaté récemment que ma consommation de musique suivait ce même schéma. C’est en regardant mon historique des écoutes sur last.fm que je m’en suis aperçu. Je pense qu’il en serait de même avec ma vidéothèque en regardant la fréquence d’apparition des acteurs, par exemple. Et c’est logique, dans un sens : on a tous des chanteurs, des acteurs préférés, et parmi leur production des morceaux ou des films préférés. Et au final seulement une petite partie d’un album, par exemple, est vraiment bien (ou en tout cas vraiment appréciée - sauf cas particulier, bien entendu).

On constate donc que cette loi de répartition de popularité se retrouve à de nombreuses échelles et sûrement à d’autres cas non évoqués dans cet article.



À lire également sur le sujet :

lundi 18 février 2008

Gérad Klein, chapitre 3

Définitivement j'accroche pas, bon c'est comme ça. sur la douzaines de nouvelles que j'ai lues deux sortent un peu du lot (celles du billet précédent) et deux autres - peu-t-on vraiment les appeler "nouvelles", je dirais plutôt blagues - méritent que je les raconte ici (je cite de mémoire) :

Bien entendu, lors de la création du premier robot intelligent, on y a inclut les trois lois de la robotique d'Asimov.
Lorsque le robot s'éveilla pour la première fois, avant tout chose il demanda :
- Qu'est-ce qu'un être humain ?

Il n'eut jamais la réponse.


Petit rappel des lois de la robotique, pour ceux qui auraient oublié :
  • Première Loi : Un robot ne peut ni porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ;
  • Deuxième Loi : Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi ;
  • Troisième Loi : Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.

Deuxième "blague" :
Dans l'histoire bien connue du chevalier, de la princesse et du dragon, peu de gens connaissent la dernière réplique du dragon.
Ainsi donc, pourfendu et dans les derniers instants de sa vie, le dragon s'adressa au chevalier en ces termes :
- Avec la gueule que t'as tu aurais mieux fait de tuer la princesse et de m'épouser.


Ça ne va pas loin mais ça change des nouvelle où il ne se passe rien, avec on ne sait pas qui, on ne sait pas que et on ne sait pas où (le QQOQCP l'as dans l'os ;) )...