dimanche 9 mars 2008

Mémoire vive... core dumped !

Je l’ai enfin fini. Je n’ai pas grand chose à ajouter à tout ce que j’ai déjà dit à propos de ce livre. Parmi les dernières nouvelles que j’ai lu, deux sortent quelque peu du lot. à la fois originales, compréhensibles Finissons-en avec l’an 2000 et Parions sur l’avenir sont les deux nouvelles que j’ai préférées de tout le recueil, si je me souviens bien. Comme quoi j’ai bien fait de le lire jusqu’au bout !

Le premier raconte comment d’hypothétiques maîtres du monde font en sorte que tout le monde ait l’an 2000 qu’il espère, ou plutôt que toutes les prophéties les plus saugrenues sur l’an 2000 deviennent réalité. Le ton est léger mais l’histoire est intéressante et le format nouvelle convient parfaitement.

Le second, quant-à lui part d’un récit “banal” de voyage dans le temps et glisse de la manière la plus incongrue vers un roman d’anticipation financière. L’aspect voyage dans le temps m’a forcément intéressé - je suis très friand de tous les paradoxes que l’idée même de voyage dans le temps soulève - et une question est posée à laquelle je n’avais jamais pensé : si un jour le voyage dans le temps était inventé, ne serions nous pas envahis de “touristes” temporels venant de différentes époques futures ? Même si on peut facilement trouver de nombreux arguments poussant à répondre par la négative, je trouve l’idée intéressante...

Dans cette nouvelle est également évoquée l’évolution de la notion de classe sociale. Dans le futur imaginé par l’auteur, les “pauvres” du futur ont les même “privilèges” et possibilités que les plus “riches” d’aujourd’hui, en revanche le “riches” du futur ont des possibilités au delà même de l’imagination. Cela pose, à mon sens, la question de l’importance des inégalités. Le problème le plus important aujourd’hui est-il celui de la pauvreté ou des inégalités ? En écoutant le discours de certains politiques, on pourrait croire que c’est la seconde proposition qui prévaut. Je ne pense pas. Où est le problème si demain les nantis sont dix ou cent fois plus riches qu’aujourd’hui mais que les “pauvres” ne le sont plus (c’est-à-dire n’ont pas de problème pour avoir un logement décent, de quoi se nourrir correctement tous les jours trois fois par jour, etc.) ? Je pose simplement la question. J'ai aussi appris cette semaine que le calcul seuil de pauvreté était le suivant : 60% du revenu médian (revenu pour lequel 50% des gens touchent plus, 50% moins). Je trouve étrange que ce seuil censé définir un état absolu (la difficulté de vivre avec un revenu inférieur ou égal à ce seuil) soit en réalité relatif au reste de la population. Cela revient à dire que si le plus petit revenu de France était de 2000€/mois et quels que soient les prix des biens de première nécessité, les personnes gagnant 2000€ et légèrement plus seraient considérées comme pauvres...

Bon, c’était la petite note politique du jour, comme quoi même dans ce livre qui est loin de déclencher mon enthousiasme j’ai quand même trouvé des parties qui m’ont intéressées.

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