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jeudi 13 mars 2008

Libriste de droite

Suite à l’article publié sur le Framablog mettant en relation le monde des logiciels libres et la citation de Nicols Sarkozy suivante : « Parce que je pense qu'il faut créer des richesses avant de les partager », j’ai posté un commentaire et comme ce dernier est bien plus long que ce que j’avais pensé au départ, j’ai décidé de le re-publier ici (je l’ai un peu remanié pour le faire correspondre au format billet).

Ce qui est amusant c’est que Tristan Nitot (président de Mozilla Europe) a publié un billet similaire sur son blog quelques jours auparavant... et que je l’avais mis dans ma liste d’articles “à lire à tête reposée”.

Pour re-situer le contexte que réponds donc au billet de aKa, qui pose en conclusion la question : Et si, parfois, la richesse d'une création venait avant tout de son partage ?

Dans le cas de Wikipedia, ce sont les connaissances des utilisateurs qui sont la richesse à partager. Wikipedia (le site) n’est que le moyen mis à disposition pour effectuer ce partage. Par ailleurs, les connaissances qui y sont partagées on bel et bien été crées avant leur publication sur Wikipedia.

De même pour un projet de logiciel libre, il faut une idée de départ, originale de préférence. C'est cette idée qui constituera alors la richesse du projet (sa valeur ajoutée). Elle évoluera bien évidemment au fil des apports de la communauté. Mais ces apports ne sont rien d'autre que des idées originales, qui ont germé dans l'esprit de leurs créateurs avant qu'il puissent la partager. Car sans idée de départ pas de projet possible.

Je pense donc qu'il faut créer des richesses pour pouvoir les partager, et que les richesses ne proviennent pas du partage, mais de ceux qui partagent.

En revanche la force du libre est bien évidemment son côté collaboratif. Contrairement à un projet fermé, n'importe qui peut apporter ses richesses (idées) au projet de son choix. Dans son billet aKa dis : "GNU/Linux sans le partage aurait tout simplement perdu toute sa richesse", je pense plutôt qu'il aurait perdu la richesse qu'ont su apporter les contributeurs. Ce n'est pas le partage en lui même qui fait la richesse d'un projet, ce sont les idées qui sont partagées (réunissons un bande d'incompétents, mettons les sur un projet a priori intéressant, et voyons s'il en ressort quelque chose).

L'un des principes du libre est la méritocratie, plus on participe et correctement à des projets libre, plus on est rémunéré (par forcément financièrement, il y a le plaisir de participer à un projet qui nous tient à cœur, la reconnaissance de la communauté, etc.). J’irai donc jusqu’à dire que cela rejoint une autre idée de notre président : "Travailler plus pour gagner plus".

Et c'est une des choses que je trouves fascinantes dans le libre, c'est qu'on peut aussi bien le voir comme politiquement à gauche, comme à droite. Chacun peut donc s'y retrouver, et c'est, je crois, un force de plus à son crédit.

dimanche 9 mars 2008

Mémoire vive... core dumped !

Je l’ai enfin fini. Je n’ai pas grand chose à ajouter à tout ce que j’ai déjà dit à propos de ce livre. Parmi les dernières nouvelles que j’ai lu, deux sortent quelque peu du lot. à la fois originales, compréhensibles Finissons-en avec l’an 2000 et Parions sur l’avenir sont les deux nouvelles que j’ai préférées de tout le recueil, si je me souviens bien. Comme quoi j’ai bien fait de le lire jusqu’au bout !

Le premier raconte comment d’hypothétiques maîtres du monde font en sorte que tout le monde ait l’an 2000 qu’il espère, ou plutôt que toutes les prophéties les plus saugrenues sur l’an 2000 deviennent réalité. Le ton est léger mais l’histoire est intéressante et le format nouvelle convient parfaitement.

Le second, quant-à lui part d’un récit “banal” de voyage dans le temps et glisse de la manière la plus incongrue vers un roman d’anticipation financière. L’aspect voyage dans le temps m’a forcément intéressé - je suis très friand de tous les paradoxes que l’idée même de voyage dans le temps soulève - et une question est posée à laquelle je n’avais jamais pensé : si un jour le voyage dans le temps était inventé, ne serions nous pas envahis de “touristes” temporels venant de différentes époques futures ? Même si on peut facilement trouver de nombreux arguments poussant à répondre par la négative, je trouve l’idée intéressante...

Dans cette nouvelle est également évoquée l’évolution de la notion de classe sociale. Dans le futur imaginé par l’auteur, les “pauvres” du futur ont les même “privilèges” et possibilités que les plus “riches” d’aujourd’hui, en revanche le “riches” du futur ont des possibilités au delà même de l’imagination. Cela pose, à mon sens, la question de l’importance des inégalités. Le problème le plus important aujourd’hui est-il celui de la pauvreté ou des inégalités ? En écoutant le discours de certains politiques, on pourrait croire que c’est la seconde proposition qui prévaut. Je ne pense pas. Où est le problème si demain les nantis sont dix ou cent fois plus riches qu’aujourd’hui mais que les “pauvres” ne le sont plus (c’est-à-dire n’ont pas de problème pour avoir un logement décent, de quoi se nourrir correctement tous les jours trois fois par jour, etc.) ? Je pose simplement la question. J'ai aussi appris cette semaine que le calcul seuil de pauvreté était le suivant : 60% du revenu médian (revenu pour lequel 50% des gens touchent plus, 50% moins). Je trouve étrange que ce seuil censé définir un état absolu (la difficulté de vivre avec un revenu inférieur ou égal à ce seuil) soit en réalité relatif au reste de la population. Cela revient à dire que si le plus petit revenu de France était de 2000€/mois et quels que soient les prix des biens de première nécessité, les personnes gagnant 2000€ et légèrement plus seraient considérées comme pauvres...

Bon, c’était la petite note politique du jour, comme quoi même dans ce livre qui est loin de déclencher mon enthousiasme j’ai quand même trouvé des parties qui m’ont intéressées.